St’Art 2019

Après le succès de l’exposition Afreeca dans le Luberon, la galerie Galea expose ses artistes pendant la foire d’Art contemporain St’Art à Strasbourg du 15 au 17 Novembre 2019. Aux cinq artistes présentés à la chapelle Sainte-Foy, s’adjoindra un nouvel artiste Burkinabé et un artiste majeur Sud Africain Andries J.Botha.
Ces artistes du continent africain offrent une libre expression artistique de leurs identités africaines.

Mamoudou Bolly, né au Burkina Faso, il y vit après avoir séjourné en France. Il allie les matériaux de récupération métalliques à ses peintures sur toile qui représentent des dessins naïfs d’hommes ou d’animaux qui illustrent le regard qu’un enfant peut poser sur le monde.

Andries J. Botha, Sud-Africain, vit à Durban. Il a créé une fondation pour la défense des éléphants:The Human Elephant Foundation. La galerie présente « Anissa Anima Mea », une sculpture en bois sur structure métallique. Cette sculpture a été exposée à la Fondation Villa Datris de mai à novembre 2019 dans le cadre de l’exposition « Bêtes de scène ».

Siriky KY, né en Côte d’Ivoire, vit au Burkina Faso. Sa technique très épurée décrit son pays par des sculptures uniques en bronze. Sa nouvelle série des «Têtes précieuses» faites entièrement à la main dans son atelier à Ouagadougou en 2019. Ses sculptures représentent les têtes déformées des Griots qui dans la tradition Ouest-Africaine sont des familles qui transmettent oralement le savoir de génération en génération. Dans l’esprit des peuples de ces régions, les cranes, même après la mort de la personne, contiennent toujours le savoir et c’est la raison pour laquelle ils sont déformés par le temps mais toujours visibles car les corps des Griots ne sont jamais enterrés.
Siriki Ky veut rendre hommage aux traditions ancestrales de ses compatriotes dans un matériau, le bronze, qui résiste au temps.

Ayanda Mabulu, Sud-Africain, vit à Johannesburg. Il porte un regard satirique sur la gouvernance de son pays, les travers, les abus, avec un style fort, engagé, un pinceau qui dénonce les forfaitures d’un système.

Nyaba Leon OUEDRAOGO, Burkinabé, vit à Paris, photographe. Il livre un récit en images des traditions et de l’état de la civilisation actuelle de pays de l’Afrique de l’Ouest. Les fantômes du Fleuve Congo, les hommes peints de peinture tribale, la jeunesse congolaise dans un pays verdoyant.

Mamady Seydi, Sénégalais, vit à Mbour. Il donne une note de sagesse et d’humour à ses sculptures, les animaux de la jungle ont remplacé les humains pour leur donner un caractère universel. Chaque installation est l’illustration d’un proverbe Wolof qui traduit la façon de pensée d’un sage.

Dominique Zinkpè, Béninois, vit à Cotonou. Il apporte une vision personnelle des différents continents. Le masque dans la statuaire africaine est un visage de l’acteur, il dissimule la vérité. Dans sa série des continents démasqués, Dominique nous livre une mise en scène des clichés qui symbolisent la richesse des peuples de ces continents.
Ibedji au Nigéria, Hohô aun Bénin, Vénavi au Togo et au Ghana. Le mot word Ibedji résume le culte des jumeaux. « Si mon travail en parle, c’est parce que j’ai été surpris que ces quatre pays partagent les mêmes traditions culturelles.
Dans mon travail, les jumeaux peuvent devenir un avion, un bateau, un homme de pouvoir, tout en respectant le sens des Ibedji.
J’étais aussi intéressé par les Ibedji parce que je suis Agossou, ce qui signifie « né à l’envers ». C’est comme cela que nous appelons les enfants nés par le siège. Traditionnellement, il est admis que les enfants nés par le siège sont les aînés des jumeaux car ils n’ont pas accompli le même cycle que les autres enfants. Ils sont considérés comme le chef des jumeaux.
Extrait de l’interview de Dominique Zinkpè en 2017 – Fondation Zinsou
Cette sculpture a été exposée dans une exposition collective: Persona au Musée de l’Afrique Centrale à Tervuren, Belgique.