MARE

De formation académique, P. Chappert-Gaujal peint depuis l’enfance et expose des œuvres protéiformes depuis … 45 ans déjà de France en Suède en passant par la Chine. Né en 1959 en Occitanie, pour lui, l’aventure vient de la mer.

C’est dans son atelier que P. Chappert-Gaujal embarque pour de nouvelles aventures.
En amassant des objets de récupération de toutes sortes, rejetés par les vagues, il imagine et crée de nouvelles œuvres pour donner une nouvelle vie à ces témoins de notre passé et laisser une trace de ce passage.

Parmi cet atelier aux mille facettes, aux multiples odeurs, saveurs et couleurs, nous partageons une partie de l’aventure créée à partir de cartes marines.
Alors que des vaisseaux sont abandonnés au fond des océans, les cartes marines retrouvées laissent libre cours à l’imaginaire de l’artiste.
Itinéraires envisagés, miles nautiques parcourus, ces cartes ont été utilisées par ces aventuriers de la grande bleue comme outil, comme guide, ultime but d’un voyage inachevé.
Lui va reprendre la barre et capitaine de son voyage nous diriger vers une terra incognita projection abstraite de son esprit.
Ses peintures portent les couleurs de la mer, du soleil, du sang des marins. Ses sculptures en métal s’oxydent des embruns.

L’équipage aurait pu nous transmettre des carnets de bord ; l’artiste nous offre ses œuvres comme autant de carnets de vie.

Le voyage continue par des sculptures abstraites, découpes de métal coordonnées à ses œuvres graphiques, sortes de vue du ciel d’un univers inconnu.

Un récent apprentissage à la technique de la porcelaine lors d’une exposition en Chine lui suscita l’envie de créer des petites sculptures en porcelaine complémentaires à son œuvre.

L’œuvre phare de l’exposition est « Last call », cabine téléphonique du dernier appel.
L’usage des téléphones portables ayant rendu ces cabines obsolètes, France Telecom a décidé leur destruction. L’artiste a réussi à en sauver 45 avec l’aide de la Fondation Orange.

L’ultime appel de l’artiste s’adresse aux visiteurs pour perpétrer la mémoire. Suivons le dans sa démarche, empruntons ses pas, devinons ses pensées et laissons la mer faire le reste.

URBIS

URBIS

Pour la plupart d’entre nous, de ville en ville, l’atmosphère urbaine est un peu la même symbolisée par le gigantisme des immeubles, les perspectives architecturales vides d‘humanité, l’anonymat forcé.

Le facteur temps et la pression économique ont remplacé le bonheur de vivre et d’appréhender le quotidien avec sérénité.
Nous considérons la ville comme majestueuse, froide, intransigeante, implacable.

Sous l’objectif du photographe Jean-Christophe Ballot, la ville prend une autre dimension, elle devient accueillante, lumineuse, radieuse, universelle.
Celle que nous pouvions considérer comme notre ennemie est vivante, imaginative, innovatrice, visionnaire.

La ville fait partie de nous comme nous faisons partie d’elle-même.
Que nous y passions notre vie ou un bref moment nous laissons l’un à l’autre une empreinte indélébile, témoignage d’une rencontre de deux univers : l’homme et sa création.

Nos expositions estivales :

Après le succès du cycle d’exposition « Veni, Vidi, Amavi » au cours de la saison 2021, nous vous proposerons en 2022 un nouveau cycle d’exposition :
« Urbis, Somnium, Mare ». (La ville, le rêve, la mer)

La première exposition traitera des « Urbis », avec les photos de villes que le photographe urbain Jean-Christophe Ballot a capturé au cours des trente dernières années.

Exposition du 22 juin au 10 juillet 2022.

La deuxième exposition proposera « Somnium » une nouvelle production de peintures sur aluminium du plasticien Olivier Vincent.

Exposition du 13 juillet au 7 août 2022.

La troisième exposition « Mare » montrera les œuvres protéiformes de l’artiste Patrick CHAPPERT-GAUJAL. Nous avons sélectionné parmi sa création très riche, des cartes marines devenues œuvres abstraites, des peintures, des dessins, des sculptures en métal et des céramiques, pièces uniques crées en Chine.

Exposition du 10 août au 4 septembre 2022.

Les artistes et leurs oeuvres:

Jean-Christophe Ballot est un photographe contemporain, né en 1960. Il poursuit depuis trente ans un chemin singulier dans le monde artistique, revendiquant et pratiquant une photographie contemplative.
L’ensemble de son travail est orienté sur l’espace : celui des villes, avec le paysage urbain et l’architecture.

Olivier Vincent est né en 1970 en Corée, il arrive en France très jeune et est parfois nostalgique de son enfance inachevée, il recherche souvent les saveurs de l’enfance. Il l’exprime en peinture. Selon son humeur du moment, ses tableaux explosent de couleurs vives ou deviennent un camaïeu de couleurs douces.
Les formes abstraites offrent un voyage imaginaire au spectateur.

Patrick Chappert-Gaujal est un artiste français né en 1959. A 15 ans, il intègre l’École Supérieure des Beaux-Arts de Perpignan. En 1985, il réside en Suède durant cinq ans. Il voyage en Afrique du Sud, Asie, Etats-Unis, Europe, et récemment en Chine où il a appris la création d’objets en porcelaine… Il vit et travaille aujourd’hui en Occitanie

Rêves d’aluminium

La galerie Eric & Valérie GALEA vous propose de découvrir ou redécouvrir les œuvres d’Olivier Vincent qu’elle présente depuis une quinzaine d’années.
L’Artiste plasticien vous livre ses « Rêves d’aluminium » du 6 au 31 Août
à la Chapelle des Beaumettes (84220).

Cette exposition consacre 20 ans de création sur aluminium.
Olivier a su s’approprier cette matière pour y faire vibrer la laque polyuréthane.
D’abord des couleurs vives avec des formes imaginaires animent ses tableaux abstraits qui nous font retrouver les saveurs de l’enfance, les siennes, les nôtres ?
La technique lui permet de réaliser également des sculptures.
Récemment la peinture se décline en de profonds camaïeux de blanc ou noir.
Toujours à la pointe d’un design maîtrisé alliant technique et modernité.
Les œuvres d’Olivier ont rejoint les collections du monde entier, des jardins parisiens aux maisons de Miami sans oublier les propriétés du Luberon.
Olivier sait nous communiquer sa capacité à être heureux, simplement, en libérant nos émotions enfouies.
La vue de ses œuvres provoque un bien-être intemporel dont on ne se lasse jamais. L’instant retrouvé de son intimité, de son jardin secret, d’un souvenir d’enfance.
Il vous offre la clé du bonheur, à vous de poursuivre le chemin pour vous approprier ses fantaisies picturales.

Chapelle Sainte-Foy,
Montée du château, Le Village,
84220 BEAUMETTES

(face à la mairie)

Les œuvres sont visibles tous les jours sauf mardi et mercredi,
de 10h à 13h et de 15h à 19h.
Les oeuvres seront visibles à partir du 7 août sur le site Artsy.net

LES TRENTE-SIX VUES DE LA SAINTE-VICTOIRE

« Les trente-six vues de la Sainte Victoire »

 

Exposition de photographies de Jean-Christophe Ballot du 3 au 25 Août 2019 à la Chapelle Sainte-Foy 84220 Beaumettes.

 

Cézanne a peint 44 huiles, 43 dessins et aquarelles de la Sainte-Victoire. Travaillant sur le motif avec acharnement et passion, il a fait entrer cette montagne dans l’histoire de l’art.

 

Elle était tout cela pour Jean-Christophe Ballot, mais elle n’était que cela : il lui manquait la rencontre, la confrontation au lieu. Elle n’existait que dans sa représentation : il manquait encore l’incarnation.

 

Dans le cadre d’une résidence d’artiste mise en place à son attention en 2009 par Le Grand Site Sainte-Victoire, Jean-Christophe Ballot a arpenté la montagne en quête d’une révélation. De son expérience, au gré des quatre saisons et en écho aux « Trente-six vues du Mont Fuji » gravées par Hokusaï, l’artiste retient une séquence de trente-six vues de la montagne en quarante six tableaux.

 

Augmenté de dix vues des carrières de Bibémus, montagne en creux où se trouve toujours le cabanon de Cézanne, cet ensemble constitue l’exposition « Les quatre saisons de la Sainte Victoire » et le livre « Les trente-six vues de la Sainte Victoire » aux éditions Gallimard. En mêlant les images de Jean-Christophe Ballot à des textes de Peter Handke, l’ouvrage force la rencontre inédite de deux œuvres et de deux regards intemporels et romanesques sur un site inscrit dans notre patrimoine naturel et culturel.

 

La montagne, dans notre culture judéo-chrétienne, est le lieu de l’ascèse, de l’effort, de la pénitence dans la solitude. Ce mouvement spirituel se retrouve dans de nombreuses religions : on s’éloigne du monde profane pour s’élever vers Dieu.

 

Jean-Christophe Ballot porte les valeurs spirituelles du bouddhisme axées sur le caractère éphémère des choses, ces petits riens que la photographie sait si bien capter : un éclat de lumière sur une écorce en premier plan, ou sur la cime dans les lointains…

Et celles du shintoïsme orienté vers la toute puissance de la nature, grandeur et majesté de la montagne.

Cette œuvre est donc cette méditation poétique du photographe face à la montagne.

 

Mais ceci suffit-il à expliquer la fascination que la montagne exerce sur l’homme ?

 

L’artiste témoigne : « J’ai retrouvé, à sillonner les sentiers de la Sainte-Victoire, des émotions qui m’habitèrent sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, à l’automne 1996. C’est sur Le Chemin que j’ai découvert le bonheur de parcourir le paysage, dans un effort du corps, jusqu’à s’y perdre, s’y dissoudre.

Alors le regard se porte jusqu’à l’horizon, ou le sommet de la montagne.

Alors le regard arrive à cette plénitude, dans ce paradoxe apparent du détachement et de la communion avec le monde. Allégresse. »

 

La montagne : cette rencontre improbable du ciel et de la terre.